Les Hébrides, un chapelet d’îles sauvages

 

Cap sur le nord-ouest de l’Écosse, à la découverte de l’un des derniers bastions de la culture gaélique : les îles Hébrides. Avec leur nature grandiose et sauvage faite de montagnes et d’océan, de plages de sable fin et de landes à perte de vue, avec leur culture écossaise et gaélique encore très vivace, leur riche histoire remontant au Néolithique, leur faune sauvage et préservée, les îles Hébrides séduiront tous les amoureux de la nature et les amateurs de culture. Découverte de ce « far ouest » aux confins de l’Europe.

Les îles Hébrides : une nature à couper le souffle

Les Hébrides correspondent à deux groupes d’îles britanniques, séparés l'un de l'autre par The Minch au nord et la mer des Hébrides au sud. Les Hébrides intérieures se situent accolées à la Grande-Bretagne et les Hébrides extérieures constituent un chapelet d’une centaine d’îles et îlots comprenant l’île de Lewis et Harris, la plus grande d’Écosse. Malgré leur superficie de 7 285 km2, à peine 53 128 habitants vivent encore sur les îles Hébrides. Grâce au Gulf Stream, l’archipel bénéficie d’un climat tempéré remarquablement doux à une telle latitude avec des températures moyennes de 6 °C en janvier et de 14 °C en été.

Cette situation géographique est à l’origine de paysages variés, verdoyants et de toute beauté. Imaginez une côte déchiquetée, des îles volcaniques percées de grottes basaltiques, imaginez des plages désertes de sable blanc baignées par une eau turquoise, imaginez des lochs et des montagnes, des landes où paissent des moutons, des cottages traditionnels et des jardins potagers. Voilà quelques-unes des cartes postales qu’offre la nature préservée des îles Hébrides.

Les Hébrides, une histoire tumultueuse

Les îles Hébrides ont une longue histoire de peuplement faite d’apports culturels venus de peuples celtes, nordiques et anglophones. Si la première référence historique aux Hébrides remonte à Pline l'Ancien en 79 de notre ère, le peuplement de l’archipel remonte au Mésolithique, vers 6500 av. J.-C. lorsque les conditions climatiques ont permis l'établissement des premiers hommes. De nombreux vestiges datant du Néolithique subsistent, telles les pierres levées de Callanish. Au Ve siècle de notre ère est fondé un royaume gaélique, le Dal Riada, un royaume divisé en clans, qui englobe les Hébrides intérieures et extérieures, l’ouest de l'Écosse et le nord de l'Irlande. Ce royaume jouera un rôle prépondérant dans la christianisation de cette région avec la fondation de nombreux monastères comme celui d’Iona.

Dès le VIIe siècle, les îles Hébrides tombent sous les assauts des raids des Vikings. La souveraineté du roi de Norvège est reconnue officiellement en 1098, après une campagne éclair d’une grande violence. Cette domination norvégienne sur les Hébrides durera jusqu’au traité de Perth en 1266 lorsque le royaume d'Écosse obtient le contrôle sur ces îles. La colonisation norvégienne a laissé un riche héritage avec entre autres les figurines de Lewis, un jeu d'échecs du XIIe siècle.

S’ouvre alors une période dominée par des chefs de clans de langue gaélique, seigneurs féodaux écossais qui gouvernent les îles Hébrides pendant des siècles malgré de grandes résistances locales.

Avec le traité d'union de 1707, les Hébrides sont intégrées au nouveau royaume de Grande-Bretagne, mais la loyauté des clans envers Londres reste aléatoire. Les années 1715 puis 1745 connaissent deux rebellions notoires contre le pouvoir britannique qui va s’assurer la fidélité des chefs de clans en leur octroyant d’immenses propriétés terriennes. Désormais anglophones, davantage intéressés par leurs revenus fonciers que par le bien-être de leurs populations, ces nouveaux maîtres ramènent la paix dans les îles Hébrides au prix d’une paupérisation et d’une émigration endémique. La population de l’archipel a ainsi diminué jusqu’au milieu du XXe siècle et de nombreuses îles furent abandonnées. Peu à peu les « black houses » traditionnelles au toit de chaume sont remplacées par un habitat plus moderne et la découvertes de gisements de pétrole en mer du Nord en 1965 a apporté une amélioration économique ces dernières décennies.

Des îles au riche patrimoine culturel

Voyager dans les îles Hébrides, c’est découvrir une culture fascinante bercée par la langue et la musique gaélique. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, une part importante de la population ne parlait que le gaélique et aujourd’hui encore une majorité des habitants de îles Hébrides s’exprime dans cette langue au côté de l’anglais.

Chaque île des Hébrides possède un folklore, des traditions et un artisanat qui lui sont propres. L'île Harris par exemple est renommée pour son tweed aussi luxueux que résistant confectionné à base de laine locale par une centaine de tisserands sur place. L’île de Lewis, la plus grande des Hébrides, abrite des vestiges préhistoriques qui semblent figés dans le temps et des châteaux perdus dans la brume. Autre perle de cet archipel, l’île d’Islay possède des distilleries et fabrique du whisky en abondance. Les fumeries de saumon y sont également nombreuses. Et partout les vestiges des « black houses », ces maisons au toit de chaume noircies par la suie, ponctuent le paysage.

La faune préservée des îles Hébrides

Les îles Hébrides sont des zones de reproduction pour de nombreuses espèces d’oiseaux de mer : mouette tridactyle, guillemot à miroir, macareux moine, pygargue à queue blanche… L’archipel abrite la plus grande colonie de Fous de Bassan au monde. Le long des côtes, il est courant d’observer des colonies de phoques et au large des requins pèlerin, des dauphins ou des rorquals.

Stornoway, la capitale des Hébrides extérieures

Ce petit port aux façades colorées de l’île de Lewis est le centre administratif des Hébrides extérieures. Très fréquenté, le port de Stornoway offre de belles balades le long de ses quais alors que les pêcheurs rapportent leurs prises du jour. Le château de Lews constitue la principale attraction culturelle de la ville.

Crédits photos © Paolo Chiabrando  © John & Anna-Marie Carter & Mearns © Hans-Martin Goede © Swen Stroop © Manel Vinuesa

La grotte de Fingal

La grotte de Fingal est une célèbre caverne basaltique de l’île de Staffa dans les Hébrides intérieures. D’impressionnantes colonnes de basalte ornent ses falaises. Cette grotte forme une nef dans laquelle la mer s'engouffre jusqu'à 69 m en clapotant, ce qui lui a donné son surnom de caverne musicale.

îles Hébrides grotte de Fingal

Les « black houses » de l’île de Lewis

Ces habitations traditionnelles au toit de chaume abritaient aussi bien la grange, l’étable que la pièce à vivre. Les « black houses » ou maisons noires doivent leur surnom aux feux de tourbes utilisés pour le chauffage. En effet, en l'absence de bois, les habitants utilisaient la tourbe, un combustible peu efficace qui recouvrait les murs de suie noire.

îles Hébrides Les « black houses » de l’île de Lewis

Le château de Lews à Stornoway

Surplombant le port de Stornoway, le château de Lews a été édifié entre 1847 et 1857 dans un style néo-gothique. Cette maison de campagne appartenait à Sir James Matheson qui acheta en 1844 la totalité de l’île de Lewis.

Le château de Lews à Stornoway îles Hébrides

Les pierres levées de Callanish

Ce site mégalithique situé sur la côte ouest de l’île de Lewis est un ensemble de pierres levées disposées en forme de croix autour d’un cercle central au milieu duquel se dresse un monolithe de 4,8 m de haut. Érigé à la fin du Néolithique, le site accueillait des cérémonies rituelles durant l’âge du Bronze.

Les pierres levées de Callanish îles Hébrides

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23/09/2023

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