Argentine : voyage au pays du tango avec Jean-François Vinciguerra

 

Le tango argentin ne se danse pas, il se vit ! Couples enlacés, regards de braise… sur les places, dans les milongas, les bars et les cafés, les Argentins continuent de danser le tango, une musique qui a traversé les océans et les époques et qui chante la liberté, le désir, la tristesse et l’amour. Du Rio de la Plata à Buenos Aires où fusionnèrent les cultures du monde entier à la fin du XIXe siècle jusqu’à Paris, le tango argentin s’est mué en une danse universelle inscrite depuis 2009 au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

Du tango populaire de Buenos Aires à la tangomania

Dans le tango argentin tout commence par un regard. Une invitation à danser que la femme accepte – ou non - d’un hochement de tête. Alors démarre un subtil jeu d’équilibre, de pas et de figures propres à chaque couple. Les regarder danser, c’est plonger au cœur de l’âme argentine.

L’histoire du tango argentin débute à la fin des années 1870, dans les faubourgs pauvres de Buenos Aires où des immigrants européens - Italiens, Allemands, Galiciens anarchistes, Français, juifs et Tsiganes d’Europe de l’Est - se mêlent aux descendants des Amérindiens, des colonisateurs espagnols et des esclaves déportés d'Afrique noire. Tous rêvent de faire fortune dans ce Nouveau Monde mais beaucoup d'entre eux vont bientôt perdre leurs illusions et ils s'entassent à la périphérie de Buenos Aires dans d'immenses maisons communes. C’est là que s’improvisent des bals en plein air où se mêlent les instruments, les rythmes et les mélodies du monde entier. Fusionnant les danses traditionnelles et populaires, ces hommes pour la plupart expriment leur machisme, leur nostalgie et leur sentiment d'exil et inventent une nouvelle danse, la milonga, qui donnera naissance au tango argentin dans les années 1890. Le tango argentin connaît alors un succès exponentiel. Et ce nouvel art du pas de deux et de l'enlacement qui scandalise la bonne société gagne bientôt le centre-ville de Buenos Aires. Au tournant du XXe siècle, le tango connaît des changements rapides. Son public s'accroît, la combinaison des instruments se modifie. Le piano remplace de plus en plus la guitare et le bandonéon au son plaintif en devient l'instrument majeur.

En Europe, le tango fait son apparition à partir de l'Exposition Universelle de 1900 et surtout avec l’arrivée à Paris en 1907 de musiciens et de danseurs argentins qui jouent dans de nombreux cabarets. La « tangomania » qui s'empare de Paris donne ses lettres de noblesse au tango argentin qui séduit désormais la bourgeoisie. Ce sera l’une des danses favorites des Années folles. Un tango respectable débarrassé de ses références paillardes, enseigné dans les écoles de danse, plus riche et plus savant conquiert les producteurs et musiciens professionnels qui se mettent à composer à profusion.

Le tango dans tous ses états

Artiste lyrique à bord des croisières Rivages du Monde, Jean-François Vinciguerra sera le directeur artistique d’une croisière de Buenos Aires à Rio sur le thème du tango. Il nous en détaille le programme :

Jean-François Vinciguerra : « Ce sera une très belle croisière avec un beau programme autour du tango ! Nous aurons la chance d’avoir Marie-Ange Todorovitch, l’une de nos très belles mezzos françaises, le merveilleux accordéoniste Michel Glasko et deux danseurs Serge Malet et Estelle Danvers qui est également chorégraphe et signe les chorégraphies qui illustrent certains des spectacles à bord. C’est un programme que nous tournons déjà dans différentes maisons d'opéras : « Le tango dans tous ses états », c’est-à-dire du tango le plus traditionnel comme Carlos Gardel et les grands compositeurs argentins jusqu’à du tango plus facétieux comme Choucrouten Tango que chantait Annie Cordy en passant par du tango très classique avec Piazzolla ou Albéniz qui a écrit des pièces originales et inattendues. »

« Ce tango qui est né sur les trottoirs et les clubs de Buenos Aires, un compositeur comme Piazzolla s’est accaparé cette musique dite populaire pour la transformer en musique savante, en y apportant de nouvelles couleurs et une dimension universelle. C’est devenu une musique que tout le monde peut écouter au-delà des amateurs de tango : une passerelle entre le tango historique et un tango avec une écriture classique. »

Crédits photos © Tiago Lopes Fernandez © Mariano Heluani © Cyrille George-Jerusalmi

Jean-François Vinciguerra, une carrière riche et atypique

« Mon parcours est à la fois très classique et atypique. J’ai commencé par le théâtre en intégrant le Centre de la rue Blanche. Paradoxalement, c’est là que j’ai découvert le chant et que je me suis retrouvé dans l’univers de l’opéra, avant d’intégrer le Conservatoire national supérieur de musique de Paris et l’école d’Art lyrique de l’Opéra de Paris. J’ai eu la chance de débuter à l’Opéra Bastille à 24 ans. Depuis je mène une carrière de baryton basse sur toutes les scènes françaises et étrangères et depuis près de 25 ans à bord de navires de croisière. Je chante des voix graves avec pour répertoire de prédilection les basses bouffes. Ce sont des personnages assez comiques où la part de théâtre, mon premier amour, est prépondérante. Parallèlement depuis 20 ans, je mène une carrière de metteur en scène et j’ai eu le plaisir de monter des pièces très diversifiées : Carmen, Don Giovanni, le Barbier de Séville... »

Le tango argentin Jean-François Vinciguerra

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